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  • Et la vie privée dans tout ça?

    Protéger sa vie privée, cela veut surtout dire ne pas partager TROP d’informations. 13% des jeunes actifs sur un réseau social ont encore tendance à publier leur adresse ou numéro de téléphone sur leur profil. Profil qui, dans un cas sur 4, est ouvert à tout un chacun.

    Le respect de la vie privée et la protection des données à caractère personnel sont deux éléments essentiels dans notre société actuelle. D'innombrables codes d'éthique et dispositions légales visent à protéger ce droit. Personne n'apprécie en effet de voir ses données personnelles distribuées à la ronde sans discernement. Les enfants et les jeunes non plus. Pourtant, ils sont souvent plus spontanés lorsqu'il s'agit d'Internet. Ils fournissent rapidement leurs données personnelles (nom, prénom, adresse ou âge) sur toutes sortes de sites afin de pouvoir créer une adresse électronique ou tenter de remporter un cadeau. Ce sont surtout les jeunes enfants qui n'y prêtent guère attention.
    De même, les jeunes qui créent un profil sur SnapChat, Facebook ou d'autres sites sociaux ont parfois tendance à dévoiler une multitude de renseignements à caractère personnel. Ces données peuvent être facilement accessibles aussi pour des à des personnes malintentionnées, qui peuvent ensuite les importuner très aisément.

    Comment sensibiliser les jeunes à protéger leur vie privée en ligne?

    La protection de la vie privée commence par une analyse d’accessibilité du profil : qui peut avoir accès à quoi ? Les paramètres de confidentialité permettent de limiter la visibilité du profil. Regardez et expliquez aux jeunes comment configurer ses paramètres de confidentialité. Réfléchissez avec les jeunes à la notion d‘amitié en ligne. Faites des liens avec la vie réelle : il y a des personnes avec qui l’on est plus proche que d’autres, comme dans la vie réelle. Cela les aidera à classifier leurs amis en fonction du lien quin les unit et de définir la visibilité du profil par groupe d’amis.

    Expliquez-leur également ce qu’est le droit à l’image, et l’importance de respecter ce dernier. Tout un chacun a le droit de dire s’il est d’accord ou non qu’une image de lui soit diffusée sur les réseaux sociaux. Cela peut avoir une influence sur sa e-réputation.

    Les données personnelles doivent être protégées selon le cadre légal. La loi stipule que tout le monde a droit au respect de sa vie privée dans les limites fixées par la loi Constitution belge, article 22Lien externe). Cette loi est là pour protéger les consommateurs et assurer que les données personnelles ne soient pas utilisées de manière abusive. La protection de la vie privée est également présente en ligne et sur les réseaux sociaux. En s’inscrivant sur une plateforme, l’utilisateur accepte les conditions d’utilisations – parmi lesquelles se retrouvent l’utilisation des données privées. D’où l’intérêt de lire ces informations et de sensibiliser les jeunes aux informations personnelles qu’ils partagent.

    La meilleure protection de la vie privée est de réflichir avant de publier.

    Quelques conseils pour aider les élèves à être vigilants à cet égard :

    Invitez les à tapez leur nom et ceux de leurs amis dans un moteur de recherche. Ils verront ainsi immédiatement les informations et les photos disponibles à leur sujet.

    Sur base de cet exercice, demandez-leur de réfléchir à la question suivante : Veulent-ils que toutes ces données soient accessibles à tout un chacun ? Mes amis peuvent-ils recevoir cette information ? Mes professeurs ? Un futur employeur potentiel auquel j'envoie ma candidature ?

    Faites l'exercice suivant avec vos élèves : demandez leur de classer quelques données « Quelles sont les données strictement confidentielles ? Lesquelles ne le sont pas ?» « Qu’est-ce qui est pour moi intime ou extime ? »

    Dans le prolongement du débat entourant le respect de leur vie privée, vous pouvez aborder avec vos élèves la question du respect de la vie privée d'autrui. Apprenez-leur à ne jamais communiquer ni placer de données personnelles ou de photos d'autres personnes sur Internet sans leur en avoir d'abord demandé l'autorisation.

    Quoi qu’il en soit, encouragez les jeunes à réfléchir avant de publier !

    Trois règles d’or faciliteront la réflexion :

    1. Tout ce que l’on publie sur internet peut tomber dans le domaine public
    2. Tout ce que l’on publie sur internet peut être vu par tout le monde
    3. Tout ce que l’on publie sur internet, peut y rester éternellement.

    Outils:

    Des excercices prêts à être utilisés sont disponibles dans la brochure ‘Réfléchis avant de publier’ 
    Vous pouvez jouer avec vos jeunes au serious game Master F.I.N.D.
    Vous pouvez commander le jeu 'Le Juste Click' via le Media Center de Child Focus

     

  • Il est important de ne pas confondre dépendance (véritable assuétude) et surconsommation (usage problématique d’Internet). Actuellement, la communauté scientifique ne s’accorde pas autour de la définition du concept de cyberdépendance. On parle dès lors d’usage problématique d’Internet.

    La quantité de temps passée devant l'ordinateur témoigne évidemment du niveau de surconsommation. Mais plus encore, c'est une rupture sociale et un changement net de comportement qui sont des composantes explicites d’un usage problématique. La dépendance se traduit progressivement par le besoin de passer de plus en plus de temps devant l'ordinateur, avec une incapacité à stopper cette activité. Obligatoirement, cela se fait au détriment des autres occupations. Mais la dépendance s'accompagne également de changements psychologiques et de l'humeur, de type sentiment de vide, agressivité, mensonges, etc. Ce plongeon dans le monde virtuel est souvent une fuite d’une réalité difficile. Il est rarement à imputer aux technologies en ligne en tant que tel.

    Tant qu’ils ne dénigrent pas leurs autres activités, pas d’inquiétude à avoir au niveau de la passion passagère des élèves pour un jeu ou une application, cela devrait être transitoire.

    Dès que vous en avez l’occasion, aidez les parents à bien gérer le temps passé en ligne de leurs enfants en leur conseillant d’établir, avec leurs enfants, des règles très claires qui fixeront le timing de l’utilisation d’Internet. Pour augmenter leurs chances d’être respectées, ces règles devront avoir du sens…

     Les parents pourront se baser sur les questions suivantes :

    • Quels sont les jeux autorisés et pourquoi ? Essayez de jouer vous-même pour justifier votre choix.
    • Combien de temps de jeu ? Un peu tous les jours ou deux longues séances par semaine ?
    • Quand ? Avant ou après les devoirs ? Avant ou après avoir mangé ?
  • Comment fonctionnent les filtres ?

    Les logiciels de filtrage peuvent

    • soit interdire l’accès aux sites dont l’adresse est répertoriée sur , établie par l’éditeur du logiciel ou par l’utilisateur lui-même,
    • soit refuser les adresses ou les contenus comportant des mots indésirables (filtrage par mots-clés).
    • Soit n’autoriser l’accès qu’à certains sites dont l’utilisateur a choisi les adresses, selon le principe inverse de la liste noir : la "liste blanche" Naturellement, cette seconde option réduit considérablement l’accès à l’Internet.

    Ces logiciels peuvent être utilisés dans les systèmes d’exploitation (OS, Windows, Linux…) mais aussi dans les navigateurs Web (Explorer, Chrome, Safari, Firefox…).

    Par ailleurs, des dispositifs de filtrage sont désormais intégrés dans d’autres logiciels et sur d’autres types d’équipements que l'ordinateur (tablettes, smartphones, consoles de jeux, télévisions numériques…).

    Sont-ils vraiment efficaces?

    Même si les filtres permettent de bloquer des contenus indésirables comme des publications commerciales, ils ne seront jamais efficaces à 100%. Aucune barrière technique ne pourra empêcher des enfants d’être confrontés à du contenu inapproprié. En surfant, en créant des profils ou en téléchargeant des films, les jeunes pourraient tomber sur des contenus pornographiques, racistes ou violents. Il est donc important de les encadrer. A l’heure de l’hyper-connexion, les enfants surfent partout : à l’école, à la bibliothèque, chez les grands-parents, dans l’espace publique, dans les transports en commun, bref vraiment partout. Les appareils qu’ils utilisent pour le faire ne seront pas forcément équipés de filtres. Parallèlement, aucun filtre ne pourra gérer, bloquer ou limiter les résultats des interactions entre internautes comme par exemple des conversations sur les espaces de chat, des nouvelles rencontres, les publications de vidéos. Enfin, les filtres ne sont pas des obstacles infranchissables. Ils sont désinstallables et dans ce registre la créativité des jeunes est sans limite. Ils y parviennent presque aisément.

    Des systèmes de filtrage dans mon institution (écoles, maisons de jeunes, bibliothèques…) ?

    Destiné à un usage intensif, le parc informatique de l’institution devra être bien protégé. Commencer par équiper les machines de logiciels anti-spam et firewall efficaces sera indispensable. Ensuite la question de l’usage de système de filtrage se posera inévitablement vu que les ordinateurs seront utilisés par de jeunes internautes dans un contexte scolaire ou ludique. Installer des filtres, ou pas, sera le résultat d’une décision collégiale au sein de l’institution et devrait faire partie de la vision globale de l’organisme par rapport aux médias en ligne. Face à ce questionnement, la cellule cyber-classe de la Fédération Wallonie-Bruxelles préconise, mais n’oblige pas, l’installation de systèmes de contrôle afin que les élèves ne soient pas déconcentrés lors des sessions d’apprentissage électronique.

  • Fiabilité des informations

    L'une de vos tâches d'enseignant est de transmettre des connaissances à vos élèves, de leur apprendre à trouver des sources d'information, à les exploiter et à les interpréter. Internet a acquis une place importante à cet égard. Dans le passé, lorsqu'un élève devait préparer un exposé, il n'avait accès qu'aux informations disponibles sur le sujet dans la bibliothèque locale. Aujourd'hui, les jeunes glanent des renseignements aux quatre coins du monde. Internet est une formidable mine d'informations qui offre des possibilités infinies. Pourtant, tout ce qui brille n'est pas or... Certaines informations se révèlent en effet tendancieuses, mal interprétées ou tout simplement fausses. Trop souvent, les enfants et les jeunes n'en sont pas assez conscients. Ils pensent que tout ce qu'ils lisent sur le Net est véridique. Internet est donc l'exemple concret et idéal pour apprendre à vos élèves à interpréter, évaluer et exploiter correctement des sources d'information. Apprendre aux jeunes à apprécier des données à leur juste valeur est un objectif pertinent dans le cadre des technologies d'information et de communication, mais aussi de manière générale.

    Voici quelques conseils utiles pour aider les enseignants à aborder cette problématique

    • Faites en sorte que vos élèves prennent conscience du fait qu'Internet renferme des mensonges ou des inexactitudes. Plusieurs moyens s'offrent à vous :
      • Demandez à vos élèves de rechercher les mêmes informations sur différents sites web - la longueur de la Grande Muraille de Chine, par exemple. Trouvent-ils les mêmes résultats sur tous les sites ?
      • Créez une page web ou un wiki sur Wikipedia avec vos élèves. Montrez-leur que vous êtes libre d'écrire ce que vous voulez sur ce site. Personne ne vérifie l'exactitude de ce que vous publiez.
    • Apprenez à vos élèves à évaluer un site web à l'aide de plusieurs critères :
      • L'information est-elle objective ou « partiale » ? S'agit-il de faits exacts ou d'une personne qui exprime son avis ? Prenez comme exemple, les informations publiées sur le site d'un parti politique qui seront plutôt de nature subjective.
      • La source est-elle fiable ?
      • L'auteur du site est-il connu ? S'il s'agit d'un particulier, la qualité des informations présentes sur le site dépendra largement de l'auteur.
      • Le site contient-il des liens vers d'autres sources relatives au thème pour lequel vous recherchez des informations ?
      • À quand remonte la dernière mise à jour du site ?
      • Y a-t-il des coordonnées de contact sur le site ?
      • L'objectif du site web est-il clair ? Selon toute probabilité, un fabricant de GSM ne publiera sur son site que des éléments scientifiques démontrant l'innocuité des rayonnements. La situation dépeinte n'est pas nécessairement objective. De même, les sites qui renferment énormément de publicités sont souvent peu fiables.
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  • Comment configurer un compte ou un profil ?

    Lorsqu’on achete quelque chose ou lorsqu’on fait appel à un service, certaines conditions s’appliquent. L’acheteur et le vendeur ont des droits et des obligations. Ce sont les conditions de vente ou d’achat. Le vendeur établi les conditions générales. L’acheteur ne peut donc pas négocier ces conditions.

    Avantages : En tant qu’acheteur on ne doit pas négocier à chaque achat ou bien lorsque on a besoin d’un service.  Imaginez-vous si vous deviez négocier à chaque fois que vous achetiez un pain !

    Inconvénients : En tant que acheteur, on doit accepter ces conditions. Si on le refuse la vente n’aura pas lieu.

    Accepter les conditions d’utilisation en ligne se fait de deux manières :

    1. Inscription sur le site en complétant nom, adresse email,… pour ensuite accepter la politique de confidentialité, souvent écrite en caractères minuscules.
    2. Acceptation des conditions d’utilisation en cliquant sur un bouton «  j’accepte » avant de pouvoir s’inscrire.

    Attention

    La plupart des utilisateurs ne lisent jamais les conditions d’utilisation. Le texte est  trop long ou trop compliqué. Les utilisateurs sous-estiment le risque qu’ils courent.

    Plusieurs réseaux sociaux font des efforts pour rendre leurs conditions d’utilisation plus compréhensibles. Ils y ajoutent par exemple des phrases plus courtes et plus simples qui résument les conditions d’utilisation. C’est à cause de cela qu’une information importante se perd parfois.

    Il est donc crucial d’inviter les jeunes à lire ces conditions d’utilisation avec attention. Ils seront surpris. Pourquoi ne pas les imprimer et les analyser avec eux. Un exercice de groupe ou individuel avec comme objectif la simplification des phrases et des termes juridiques pourrait être pertinent pour la classe en question mais aussi pour toute l’institution. Les résultats pourrait prendre la forme d’une charte !

  • Les jeunes ne se soucient plus de leur vie privée en ligne ?

    Contrairement à ce que nous pourrions penser, les jeunes accordent toujours de l’importance à leur vie privée, même s’ils publient des tas de choses.

    Les jeunes aiment partager leurs photos que ce soit des photos d’eux-mêmes, de leurs amis et surtout y ajouter des commentaires. Leur profil est une manière de montrer qui ils sont aux autres, de soigner leur e-réputation. Par le biais de leur profil, ils dévoilent des informations personnelles et ce de manière consciente ou parfois inconsciente.

    Encouragez-les à bien réfléchir avant de publier quelque chose. Qui peut avoir accès à cette publication ? Expliquez-leur que mettre une photo de ses vacances en maillot sur un réseau visible de tous, c’est comme se promener dans la cours de récré en maillot. La réflexion doit être basée sur cette comparaison vie réelle/virtuelle.  Car une fois sur Internet, toujours sur Internet. D’où l’importance de mettre à jour ses paramètres de confidentialité et de bien réfléchir avant de publier !

     

    Esprit critique et données personnelles

    ‘C’est trop beau pour être vrai’ ? Alors, il se peut que cela ne soit pas vrai ! Sur Internet, on peut trouver des tas d’informations pertinentes et enrichissantes. Mais on peut aussi y voir de fausses informations. Sensibilisez-les à réfléchir si ce qu’ils voient ou lisent est vrai. Est-ce qu’un email qui vous annonce comme gagnant du concours est vrai ? Pour sensibiliser vos élèves à ce que sont leurs données personnelles, faites des liens avec la vie réelle. ‘Vous promèneriez-vous avec une pancarte où il y a votre adresse, numéro de téléphone… au beau milieu d’un centre commercial ? Non ? Alors il ne faut pas non plus donner vos informations à n’importe qui et n’importe où sur Internet.

    Que faire en tant que professionnel par rapport à cette thématique ?

    Encouragez les jeunes à réfléchir à ce qu’ils voient ou lisent. L’esprit critique est essentiel pour les aider à faire les bons choix. Qui peut avoir accès à cette publication ? Expliquez-leur que mettre une photo de vacances en maillot sur un réseau visible de tous, cela équivaut à se promener dans la rue en maillot. La réflexion doit être basée sur une comparaison vie offline/online. Et aujourd’hui la vie virtuelle est une partie de la vie réelle…

    Trois règles d’or favoriseront la réflexion avant de publier quoi que ce soit en ligne :

    1. Tout ce qui est mis sur Internet peut, à un moment donné, tomber dans le domaine public et être utilisé à d’autres fins que prévu.
    2. Une fois qu’un contenu a été publié sur Internet , il peut y rester éternellement : « Une fois sur Internet, toujours sur Internet ! »
    3. Tout contenu postésur un profil, même en privé, pourrait être vu par tout le monde car il peut être partégé ou copié puis diffusé.

    D’où l’importance de mettre à jour ses paramètres de confidentialité et de bien réfléchir avant de publier !

    Outils:

    Des tas de leçons dans  le dossier pédagogique ‘Réfléchis avant de publier’,
    Sensibilisez vos élèves à protéger leur vie privée en ligne avec le serious game ‘Master F.IN.D.’
    Faites le Safer Internet Quiz pour une bonne utilisation d'internet avec vos élèves 
  • Empreinte numérique

    Comme celles laissées derrière nous en marchant dans la neige, l’empreinte numérique se compose de l’ensemble des traces que nous laissons derrière nous sur internet, à la vue de tous. Un message sur un forum, par exemple, c’est une trace laissée par un internaute derrière lui en ligne ; tout comme un commentaire publié en dessous d’une photo, un clic sur un banner, la signature d’une pétition, une liste de souhaits (wishlist) ouverte sur un e-commerce ; une réaction sur un blog d’actualité, un tweet, une recommandation de lien…

    Toutes ces actions sur Internet, et plus particulièrement sur les médias sociaux (les blogs, les forums, les réseaux sociaux, le micro-blogging, etc.) sont autant de traces laissées par les internautes, petits et grands, derrières eux, généralement sans vraiment s’en rendre compte. Rien de grave en soi. Il faut simplement réaliser que toutes ces traces sont là. Et, toutes ensembles, elles constituent ce que l’on appelle l’empreinte numérique.

    Il est important d’en parler avec votre enfant afin qu’il prenne conscience de l’existence  de sa propre empreinte numérique.

    Identité numérique

    A la différence de l’empreinte numérique, l’identité numérique est une présentation personnelle sensée être maitrisée. En bref, il s’agit de l’image qui caractérise l’internaute en ligne. Il y a un aspect volontaire puisque c’est l’internaute qui définit ce qu’il souhaite offrir et partager le concernant sur le Web.

    Cette présentation personnelle en ligne se construit à partir des principaux médias sociaux auxquels votre enfant contribue : Facebook, Instagram, Twitter… via des profils ou des blogs.

    L’identité numérique correspond à ce que l’internaute a envie de publiquement montrer de lui sur internet quels que soient les moyens et outils utilisés. Très vite, il faudra aider les enfants à se construire une identité numérique cohérente qui lui correspond et qui mettra leurs talents en valeur. Il faudra leur inculquer qu’ils peuvent influencer ce que les gens découvrent d’eux en premier lieu sur Internet en soignant leur identité en ligne.

    Réputation numérique

    On la nome aussi l’e-Réputation. Elle est l’image que les internautes se font d’une personne en recherchant des informations la concernant sur internet.

    On comprend immédiatement que la réputation numérique dépend en grande partie de l’empreinte et de l’identité numérique, mais pas seulement.

    Ce sont les infos du profil Facebook, les réactions sur Twitter, la musique écoutée sur Spotify, les vidéos postées sur YouTube, les photos sur Instagram d’une personne qui participeront à orienter sa e-Reputation dans un sens ou dans un autre.

    Mais si il est évident que la réputation numérique des jeunes dépend également d’un autre facteur, sur lequel ils ont peu de maîtrise a priori : ce que les autres (membres de la famille, amis, élèves…) publient/disent d’eux sur Internet. Par exemple, une identification dans une photo, un partage de commentaire, une moquerie…

    Cette réputation numérique, c’est donc la manière dont les gens perçoivent une personne au travers de ce qu’Internet leur révèle sur elle, avec ou contre son gré. Elle peut être bonne, elle peut être mauvaise. Elle peut correspondre à l’image que l’on souhaite donner de soi, ou pas.

    Il est donc important d’encourager les enfants à contrôler régulièrement les résultats des moteurs de recherche à leur sujet. Encouragez-les à encoder de temps en temps leur nom dans Google pour voir ce qu’il en ressort. Réflexe indispensable pour garder un œil vigilant sur sa e-réputation.

    Outils:

    Apprenez très tôt aux enfants à gérer leur empreinte numérique, à soigner leur identité numérique et à jeter un œil sur leur réputation numérique. Vous pouvez utiliser le dossier pédagogique "Réfléchis avant de publier"
    Avec des plus jeunes, jouer au jeu 'le Juste Click' disponible via le Media Center de Child Focus
    Vous pouvez également jouer à Master F.I.N.D., un jeu éducatif sur la sécurité en ligne pour les 12-16 ans
    Plus d'outils disponibles dans le Media Center de Child Focus
  • Pourquoi Facebook est interdit au moins de 13 ans ?

    Facebook est basé aux Etats-Unis et se doit de respecter la loi du pays. Celle-ci stipule qu’une société ne peut utiliser les données de mineurs de moins de 13 ans à des fins commerciales sans autorisation parentale.

    Dans la réalité, de nombreux jeunes de moins de douze ans ou plus jeunes encore sont actifs sur ce réseau social, malgré le fait qu’ils n’aient pas l’âge requis.  Parmi les jeunes qui se connectent régulièrement, 25%  auraient entre 9 et 10 ans. Ce chiffre ne cesse de grimper pour atteindre les 83% pour les 13-14 ans.

     

     

    Comment réagir face à des jeunes de moins de 13 ans qui sont sur Facebook ?

    Certains jeunes de moins de 13 ans rêvent d’avoir un compte Facebook, que ce soit pour faire comme leur grand frère ou copains d’écoles. En tant que professionnel, vous pouvez sensibiliser les enfants au fait que c’est interdit et leur en expliquer la raison. Encouragez-les à réfléchir à ce qu’ils publient et à ne pas dévoiler trop d’informations personnelles.  Les plus jeunes enfants ont tendance à vouloir tout, et parfois trop partager. Stimulez leur esprit critique dès le plus jeune âge afin qu’ils puissent garder une distance par rapport au réseau qu’ils utilisent.

     

    Outils:

    Pour sensibiliser les jeunes à adopter un bon comportement en ligne et protéger lleur vie privée, jouez avec vos élèves à Master F.I.N.D., un jeu éducatif pour les 12-16 ans
    Commander l'affiche "Chatter sans risques" et son autocllant pour aborder ce thème avec les 10-12 ans
    Stimulez vos élèves à "Réfléchir avant de publier" à l'aide du dossier pédagogique
  • Pourquoi les jeunes aiment parler avec des inconnus ?

    Se rencontrer, chatter, taquiner, draguer son autant de choses que les jeunes font en ligne. Les ados aiment faire de nouvelles connaissances,  s’ouvrir aux autres. Par le biais de ces interactions, ils vont également construire leur propre identité. Selon l’étude EU Kids Online II, un jeune sur trois aurait déjà parlé en ligne avec un inconnu. Cependant, on peut noter qu’il y a dans la majorité des cas une personne tierce qui fait le lien entre les deux. Ne dit-on pas que les amis de mes amis sont mes amis ? Les jeunes appliquent ce dicton dans leurs contacts sur Internet.

    Comment sensibiliser les jeunes aux rencontres en ligne vs hors ligne ?

    En tant qu’enseignant ou  éducateur, vous pouvez stimuler l’esprit critique des jeunes. Encouragez-les à ne pas diffuser trop d’informations personnelles lorsqu’ils parlent avec un inconnu car on ne peut jamais être certain de qui se cache derrière un profil. Si quelque chose leur parait suspect, expliquez leur d’en parler à un adulte de confiance. Ils peuvent également signaler le profil au réseau social utilisé. Si le jeune veut rencontrer une personne hors ligne, expliquez-leur qu’ils doivent impérativement respecter les trois règles suivantes :

    • S’y rendre accompagné
    • Que le rendez-vous ait lieu en plein jour et dans un lieu public
    • Qu’il en ait parlé auparavant à un adulte de confiance

    Outils:

    Faites le test du chatteur avec vos élèves pour voir quels types de super-chatteurs ils sont !
    Vous pouvez également faire avec eux l'auto-test "Webslet" sur la vie relationnelle, affective et sexuelle
    Sensisbilisez-les à ne pas partager trop d'informations personnelles. Des leçons à ce sujet dans le dossier pédagogique "Réfléchis avant de publier"
  • Par cyber-harcèlement, on entend toutes les formes de harcèlement qui font appel aux technologies de l'information et de la communication telles qu'Internet, le GSM ou l'ordinateur, pour importuner, menacer ou insulter les victimes. Des insultes ou des menaces peuvent ainsi être envoyées par SMS, de même que des photos gênantes postées sur les réseaux sociaux. Les technologies en ligne ouvrent également diverses possibilités de harcèlement : voler un mot de passe et accéder ainsi au compte de quelqu'un afin d'en bloquer l'accès ou envoyer des messages insultants en son nom, pirater un compte et y voler des informations personnelles, harceler via Facebook,  créer un site ou un blog comportant un contenu blessant et des photos de la victime... Les possibilités sont légion pour quiconque un tant soit peu habile dans le maniement de ces technologies.

     

    Le cyber-harcèlement est-il fréquent ?

    Le harcèlement est malheureusement un phénomène qui existe depuis toujours. Selon une récente étude, environ 20 % des jeunes ont déjà été victimes de harcèlement. Il s'agit souvent de harcèlement « classique », mais force est de constater que de plus en plus d'enfants sont aussi victimes de cyber-harcèlement. Pour l'instant, un jeune sur dix serait confronté au cyber-harcèlement ; nombreux sont ceux qui en souffriraient même quotidiennement ou très régulièrement. Il existe en outre une étroite corrélation entre le cyber-harcèlement et harcèlement classique: le premier est la prolongation du deuxième par le biais des médias. Harceleurs et harcelés conservent souvent leur rôle respectif.

    On constate un pic de ce phénomène auprès de jeunes âgés entre 12 et 14 ans. Les études ne montrent pas que les filles harcèlent plus  en ligne que les garçons ou inversement.

    Comparaison avec le harcèlement classique

    Similitudes

    Ces deux types de harcèlement sont blessants

    Il s'agit d'un combat inégal entre le harceleur et sa victime

    Les messages sont systématiques

    Le harcèlement peut avoir des répercussions psychologiques et émotionnelles de longue durée sur l'état d'esprit de l'enfant

    Divergences

    Les victimes considèrent le cyber-harcèlement comme encore plus invasif, surtout lorsque l'auteur reste anonyme. Le harcèlement ne s'arrête en effet pas lorsque la victime est rentrée chez elle.

    Le harceleur a une supériorité non pas physique, mais technique sur la victime. Des menaces telles que « Attention, ou je bloque ton compte MSN » sont fréquentes.

    Le message peut rester indéfiniment sur Internet.

    Le message est accessible et visible pour un grand nombre de personnes. Le monde entier peut le voir.

    Le harceleur ne voit pas à quel point ses actes sont blessants ni les dégâts qu'il provoque. Il les sous-estime fréquemment et considère le cyber-harcèlement comme une plaisanterie.

    Que pouvez-vous faire en tant qu'enseignant ?

    Comme vous avez pu le lire, le harcèlement classique et le cyber-harcèlement vont souvent de pair. Le harcèlement à l'école trouve manifestement un relais facile dans les nouvelles technologies et se poursuit ainsi en dehors des heures d'école. L'approche du cyber-harcèlement doit donc s'inscrire dans une politique globale de lutte contre le harcèlement à l'école. Il faut instaurer une communication ouverte à propos de cette problématique, tant avec les élèves qu'avec les parents.

    L'approche du cyber-harcèlement repose sur cinq axes, prévoyant des actions à l'égard des victimes, des harceleurs, des spectateurs, des parents et des écoles.

    Comment prévenir le cyber-harcèlement ?

    En tant que professionnel, vous pouvez déjà faire certaines choses pour sensibiliser vos élèves au harcèlement en ligne ou hors ligne. Il ne faut pas attendre qu’il y ait un problème pour agir, mais adopter plutôt  une attitude constructive en discutant au préalable de ce sujet et en sensibilisant vos élèves au respect de soi et des autres ainsi qu’aux conséquences que le harcèlement et cyber-harcèlement peuvent engendrer.

    De toute façon, au niveau de l’école, la prévention du cyber-harcèlement doit faire partie intégrante de la politique de gestion du harcèlement et de la violence.  Plus d’infos sur la politique de gestion cyber-harcèlement à l’école via cette page.

    Comment sensibiliser les jeunes au cyber-harcèlement ?

    Au niveau de la classe ou du groupe de jeune, sensibilisez-les jeunes à être des acteurs citoyens en ligne. Discutez avec eux de ce qu’ils font sur Internet et du pourquoi de ces actions. Proposez-leur une réflexion sur les conséquences potentielles de leur attitude. Comment réagiraient-ils dans différentes situations ? Aidez-les également à comprendre les répercussions du harcèlement sur les victimes. Expliquez-leur les comportements punissables d'un point de vue légal. Envoyer des e-mails ou des SMS haineux, se faire passer pour quelqu'un d'autre, envoyer la photo de quelqu'un sans son autorisation, pirater des ordinateurs, tenir des propos racistes, diffuser des mots de passe, etc. Tous ces actes sont interdits par la loi et peuvent donc avoir des conséquences sur l'auteur ou ses parents.

    Comment réagir face au harcèlement en ligne ?

    Si une situation se produit, n’essayez pas de savoir à qui revient la faute mais concentrez-vous plutôt sur le bien-être du jeune. Cherchez ensemble une manière de mettre fin au harcèlement. Un enfant victime de harcèlement connait souvent l’auteur, même si celui-ci se cache derrière un profil anonyme. Si cela se produit au sein de votre classe, il faut que l’auteur du cyber-harcèlement ainsi que ses parents soient interpellés et que des mesures de réparations puissent être mises en place. Encouragez le jeune à utiliser les moyens techniques pour bloquer l’auteur du harcèlement et le signaler sur le réseau utilisé. Demandez à ce que les contenus soient retirés.

    Plus d’idées sur comment faire face au cyber-harcèlement à l’école ici 

    Où puis-je m'adresser en cas de questions ou de problèmes ?

    Si vous avez des questions ou si vous souhaitez simplement raconter votre histoire :

    Contactez la ligne d'aide de Child Focus

    Éventuellement, l'école ou le centre PMS 

    Auprès du fournisseur du site web, du blog ou du chat sur lequel le harcèlement se produit.

    Outils:

    Le dossier pédagogique 'Stop au cyberharcèlement' vous aidera à aborder cette thématique en classe

     

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    Quels en sont les aspects positifs ?

    Les réseaux sociaux regorgent d’avantages dont les internautes, jeunes ou moins jeunes, peuvent tirer parti. Ils sont de véritables services de communication intégrés. Communication, divertissement, amis, groupes d’amis en fonction de centres d’intérêt, hobby, échanges de photos et d’infos, planification d’évènements, activisme social sont l’apanage des réseaux sociaux. Ils créent un sentiment d'appartenance à une communauté de personnes partageant des points communs. Ils offrent des opportunités de socialisation multiples pour la vie personnelle et professionnelle.  Pour les jeunes, leurs profils sont en quelque sorte la preuve de leur identité sur Internet et un témoin de leur reconnaissance sociale : le nombre de « like », de réactions reçues et le nombre d'amis témoignent directement de leur popularité. Parallèlement, ils leur offrent de créer une image positive de soi. Nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à utiliser les médias sociaux pour montrer leur talents, être créatifs et soutenir une bonne cause.

    Et les risques dans tout ça ?

    Une utilisation intelligente des réseaux sociaux s’accompagne de vigilance, notamment sur les aspects suivant : 

    • Souvent, des jeunes indiquent inconsidérément dans leur profil des informations trop personnelles (adresse, numéro de téléphone, etc.). Ces informations peuvent être utilisées contre eux à mauvais escient. Voir notre rubrique « Vie privée ».
    • Le cyber-harcèlement via les profils. Voir notre rubrique « Cyber-harcèlement ».
    • La publicité ciblée : les entreprises créent également des profils dans le but de faire valoir leurs produits auprès des jeunes, d'où la profusion de publicités sur ces sites.
    • La loi sur le copyright et les droits d'auteurs contraint tout un chacun qui souhaite utiliser un logo de demander une autorisation à l'organisation ou l'entreprise concernée. Cela vaut également pour les textes, poèmes... trouvés sur différents sites. Les jeunes omettent souvent cette obligation.
    • Tout le monde dispose d'un « droit à l'image ». Il s'agit du droit que tout un chacun possède de décider si une photo ou une vidéo sur laquelle il/elle apparaît distinctement peut ou non être publiée. Les jeunes placent souvent sur Internet des photos de leurs amis pour, par exemple, montrer ce qu'ils ont fait pendant le week-end. Ils doivent néanmoins demander la permission aux intéressés. Voir notre rubrique « Droit à l’image ».
    • Devenir amis avec ses élèves? Les pour et contre ici.

    N'oubliez pas de jeter un oeil aux conditions d'utilisation des réseaux sociaux!

    Peut-on devenir accro à Facebook ?

    Bonne nouvelle : on ne devient pas physiquement accros aux réseaux sociaux. On est curieux des réactions de nos amis. C’est plutôt la peur de manquer quelque chose qui scotche jeunes et moins jeunes aux réseaux sociaux. Même si ceux-ci resteront populaires auprès des enfants et des adolescents, on assiste tout de même à une perte de vitesse du géant Facebook. Deviendrait-il de moins en moins cool?  Le problème de Facebook réside dans son interface, trop compliquée, trop risquée, et surtout, trop grouillante de parents, privant les adolescents de la liberté à laquelle ils aspirent sur les réseaux. La présence de publicités et des entreprises fait aussi fuir les ados de ce géant du Web pour se tourner vers d’autres alternatives souvent plus facilement accessible depuis leurs GSM.

    Les réseaux sociaux et le GSM… ça change quoi ?

    Ça va plus vite. Les GSM et les tablettes augmentent l’immédiateté dans l’usage des réseaux sociaux : une photo ou une vidéo sera tout de suite partagée sur Facebook et commentée par un ami. Cette instantanéité renforce la spontanéité, facilite la communication ou agrémente la joie d’un moment mais elle peut aussi diminuer la prise de recul et la réflexion souvent bien nécessaire avant de publier du contenu en ligne. Alors, même si la rapidité séduit, amenons les jeunes à toujours  réfléchir avant de publier car une fois postée, la photo vivra encore longtemps sur Internet…

     

    Quelques chiffres comme points d’attention

    1 profil sur 4 des utilisateurs mineurs belges de Facebook n’est pas protégé et est accessible. Apprenons aux enfants et aux adolescents à optimaliser leurs paramètres de confidentialités sur les réseaux sociaux.

    « Réfléchis avant de publier », voilà une idée à partager largement avec les jeunes utilisateurs des réseaux sociaux.

    En Belgique, 40% des 9-12 ans sont inscrits sur un site de socialisation. Rien ne sert d’interdire car ils trouveront des alternatives pour s’y rendre en cachette. Il est important de rester connecté avec eux par le dialogue. Les accompagner dans leur découverte des réseaux sociaux afin de s’assurer qu’ils n’adoptent pas de conduite à risque s’avère être la meilleure voie.

    Quoi qu’il en soit, montrer de l’intérêt pour les activités des enfants sur les réseaux sociaux. Amusez-vous ensemble, passez du bon temps. De cette manière, vous entamerez facilement une discussion positive sur le sujet.

  • Le droit à l’image, qu’est-ce que c’est exactement?

    Le droit à l’image est le droit de toute personne de disposer de son image. Concrètement, ce droit permet à une personne de s’opposer à la publication, diffusion ou utilisation, commerciale ou non, de son image au nom du respect de la vie privée.

    Avant toute publication d'une photo, sous forme papier ou électronique, le diffuseur doit obtenir l'autorisation de diffusion de la personne concernée. Il faut que cette personne soit clairement reconnaissable sur le support en question.

    L’idéal serait même de demander le consentement de la personne avant de la photographier car le fait en soi de prendre une photo ne correspond en rien à un consentement tacite.

    Avant d'utiliser certaines images, il faut bien entendu s'assurer qu’elles ne sont pas protégées par le droit d'auteur.

    Et sur Internet ?

    Le droit à l’image est évidemment d‘application sur Internet.

    D’une part, il est important de s’assurer, qu’avant la publication d’une photo en ligne, les personnes représentées et clairement reconnaissables soient d’accord avec la diffusion de cette image.

    D’autre part, le droit à l’image constitue un outil de protection de la vie privée et peut être invoqué pour faire enlever des photos pour lesquels les personnes concernées n’avaient pas donné leur consentement au préalable.

    Il est donc important d’apprendre aux jeunes à appliquer ce droit à l’image : d’abord en s’assurant qu’ils sont d’accord avec les images d’eux-mêmes qui circulent en ligne et ensuite en les encourageant à demander l’accord de leurs amis avant de publier une photo qui les concerne.

    Comment faire supprimer une photo publiée sur Facebook ?

    Commencez par demander à la personne qui l’a publiée de supprimer cette photo. Si elle refuse, il faut le signaler à Facebook en cliquant sur « Aide » puis « Signaler une infraction », puis choisissez l’option correcte et remplissez le formulaire qui apparaît. L'ado concerné peut lui-même signaler cette photo en cliquant sur le lien de signalement sous la photo.

    Il est aussi vivement conseillé d’activer, dans tous les profils d’utilisateurs des réseaux sociaux, l’option d’autorisation d’identification (tag) préalable à la mise en ligne d’une image.

    Et quand il s’agit de mes élèves ou des jeunes de la maison de quartier ?

    Même si le mineur est jugé « apte au discernement » (après 14 ans), l'autorisation écrite et signée des représentants légaux de l'enfant est nécessaire pour la diffusion ou la publication d’une image, même dans le journal de classe. Faire signer par les parents ou tuteurs une autorisation écrite émanant de la direction de l’établissement pour une période déterminée ou pour un évènement particulier est une démarche appropriée. Afin d’éviter toute confusion, il est important de décrire les supports où ces photos circuleront comme par exemple le journal du quartier, le site de l’école, le canal YouTube du mouvement de jeunesse…

    Et les parents vis-à-vis de leurs enfants ?  

    Légalement rien n’oblige un parent à demander l’autorisation de son enfant avant la publication d’une photo sur laquelle il se trouve…mais si l’on souhaite leur inculquer les bons réflexes, il serait opportun de les consulter avant la diffusion. Ils apprécieront le geste et prendront conscience que le droit à l’image est une valeur importante aux yeux de leurs parents.

    Y a-t-il des exceptions ?

    Parfois, il n’y a pas besoin de consentement. Les principaux cas sont ceux des photos prises dans des lieux publics, les photos d'une foule ou de personnages publiques.

    Attention : Une personne, majeure ou mineure, qui donne son consentement pour se laisser prendre en photo ne donne pas automatiquement son accord pour utiliser son droit à l’image et donc de publier cette image. Cette publication doit faire l’objet d’une demande spécifique.

    Outils:

    Vous trouverez des tas de leçons à ce sujet dans le dossier pédagogique "Réfléchis avant de publier"
    Vous pouvez également encourager vos élèves à protéger leur vie privée en ligne en jouant à Master F.I.N.D., un jeu éducatif pour les 12-16 ans.                                
  • Réseaux sociaux, sites communautaires, médias sociaux… c’est quoi la différence ?

    Un réseau social est un site qui permet aux internautes de se mettre en relation et de se regrouper sur la base de leurs amitiés et/ou de leurs centres d'intérêts communs, comme par exemple des goûts musicaux, des passions, ou même en fonction de leur vie professionnelle ou scolaire. Les réseaux sociaux facilitent l’échange d’informations, de photos, de vidéos… au sein de ces groupes. C'est donc véritablement une toile, un réseau, qui se forme autour d'un individu, selon ses préférences, ses goûts, ses intérêts…

    Aujourd'hui on parle aussi plus largement des « médias sociaux », qui englobe les réseaux sociaux mais aussi des sites communautaires où les internautes peuvent s’exprimer sans pour autant faire partie d’un groupe. 

    Quelques exemples :

    •  des sites de partage de photos ou de vidéos, comme Youtube ou Flickr ;
    • les blogs comme Skyrock ;
    • les sites d’opinion dont beaucoup sont spécialisés : Tripadvisor pour le voyage, resto.be... ;
    • les wiki comme par exemple Wikipedia pour la création d'un savoir collaboratif. On peut citer également d'autres initiatives comme Yahoo Answers.

    Parallèlement, il existe aujourd’hui des tas d’applications qui permettent aux jeunes de rester en communication continue : Whatsapp, viber en sont des exemples parmi tant d’autres.

    Comment parler des réseaux sociaux avec des enfants et des adolescents ?

    En tant qu’éducateurs, pédagogues, assistants sociaux ou enseignants, il est crucial d’aborder le sujet des réseaux sociaux avec les jeunes et ce dans une atmosphère positive. Ces outils offrent d’infinies opportunités de parler du respect, de l’esprit critique, de la vie privée, de l’image de soi dans nos sociétés actuelles. Ce sera l’occasion d’attirer l’attention des jeunes sur les risques qu’ils peuvent rencontrer tout en encourageant une utilisation intelligente d’Internet. Pour cela, plusieurs pistes s’offrent à vous. Il existent de nombreux outils pédagogiques proposant des animations ludiques et éducatives qui faciliteront le dialogue sur ces sujets.

    Outils:

    • Le dossier pédagogique « Réfléchis avant de publier » de Child Focus qui traite de la vie privée notamment sur les réseaux sociaux.Il compile 10 animations sur cette thématique à faire en groupe avec des jeunes de 12 à 14 à Téléchargez-le ici
    • La trousse pédagogique de l’AMO Oxyjeune « Les réseaux sociaux, parlons-en » avec un DVD proposant neuf sujets tremplins au débat avec des adolescents sur le sujet des réseaux sociaux. Vous pouvez vous le procurer en contactant directement l’AMO : www.oxyjeune.be
    • Un super épisode de Southpark "You have 0 friends", récemment diffusé aux États-Unis  illustre l'effet "Facebook". Dans cet épisode, Stan découvre à ses dépens, tout ce qu'entraîne la création d'une page Facebook par ses amis contre son gré. Très drôle ! L'épisode complet peut être regardé sur le site Web officiel de Southpark.

    Dois-je accepter mes élèves ou les jeunes que j’accompagne dans ma liste de contacts sur les réseaux sociaux ?

    En Belgique, légiférer sur cette question ne semble pas à l’ordre du jour car elles soulèvent de nombreux enjeux. Pour certains, être sur Facebook leur permet de vérifier ce que les jeunes disent d’eux. Le fait de savoir que son prof peut lire ce qu’on pense de lui, induit une autocensure chez le jeune. Pour les autres, Facebook peut devenir un outil pédagogique et une plateforme organisationnelle des activités d’une classe. De plus, les contacts intergénérationnels permettraient aux élèves d’ouvrir leur esprit à d’autres centres d’intérêt ou d’autres courants de pensées.

    A ce jour, les professeurs doivent donc décider seuls s’ils acceptent ou non leurs élèves en tant qu’«amis». Dès lors, inscrire cette question, d’acceptation ou d’interdiction, dans les règlements d’ordre intérieur clarifieraient certainement les échanges entre les jeunes et les professionnels.

    Plus d’infos et de pistes de réflexion dans l’article « Dois-je devenir ‘amis’ avec mes élèves sur Facebook ? » 

     

  • Au niveau de l'école

    • Soyez attentif aux rapports entre les élèves et les enseignants. Abordez ce fonctionnement social lors des évaluations et des discussions de classe.
    • Prévoyez un point de contact accessible où élèves et parents peuvent signaler des problèmes de harcèlement.
    • Assurez-vous que votre école dispose de l'expertise suffisante sur cette thématique. Bon exemple : pouvez-vous compter sur quelqu'un qui coordonne l'approche en toute connaissance de cause et qui inspire confiance tant aux parents qu'aux élèves ?
    • Impliquez activement les harceleurs (repentis) et les victimes dans la politique anti-harcèlement de l'école. Vu leur vécu, laissez-les montrer le fonctionnement du cyber-harcèlement, ils sont experts en la matière.

    Au niveau de la classe / de l'élève

    Vous pouvez aussi recommander cette approche aux parents.

    • À l'égard de la victime
    • Soyez attentif aux signaux lancés par vos élèves.
    • Prenez la victime au sérieux et rassurez-la. Souvent, les insultes ou les menaces ne doivent pas être prises à titre personnel et ce n'est certainement pas sa faute.
    • Ne promettez pas de résoudre rapidement le problème. Le cyber-harcèlement est souvent très complexe.
    • Dites à la victime de ne pas réagir aux e-mails ou messages haineux. Le harceleur y prendra rapidement beaucoup moins de plaisir.
    • Il est possible de bloquer les e-mails ou SMS indésirables. La victime peut aussi choisir un autre pseudo ou créer une nouvelle adresse électronique. Elle peut éventuellement utiliser deux adresses : l'une est réservée aux bons amis (qui promettent alors de ne la transmettre à personne d'autre), l'autre est destinée au cercle (plus vaste) des connaissances et pour s'enregistrer sur des sites ou MSN.
    • Si l'enfant est victime de harcèlement sur un site de chat public, vous pouvez vous adresser au modérateur, qui bloquera éventuellement le harceleur. Il en va de même pour les fournisseurs d'accès aux sites Web ou aux blogs.
    • Si le harcèlement persiste et prend un caractère sérieux, vous pouvez faire appel à la police locale ou fédérale. Il faut néanmoins fournir des « preuves » tangibles. Apprenez dès lors aux enfants à sauvegarder une conversation MSN ou à faire des captures d'écran de sessions de chat ou de photos indésirables. Dites-leur de noter également la date et l'heure. Se faire passer pour quelqu'un d'autre, envoyer des photos de quelqu'un sans son consentement, pirater des ordinateurs, tenir des propos racistes, diffuser des mots de passe... sont interdits par la loi et, par conséquent, punissables.
    • Informez les parents si vous pensez qu'ils ne sont pas au courant.
    • À l'égard du harceleur et des « spectateurs »
    • Faites comprendre clairement que vous n'acceptez pas ce comportement.
    • Parlez à l'enfant et demandez-lui pourquoi il agit de la sorte. Le harcèlement est souvent qualifié de taquinerie ou de farce. L'enfant ne se rend pas compte qu'il porte réellement préjudice à la victime ou se livre à des actes qui peuvent être punissables.
    • Ne sanctionnez pas directement mais attirez l'attention du harceleur sur ses responsabilités et essayez de lui faire prendre conscience des conséquences de ses actes. Posez-lui des questions telles que « Comment réagirais-tu si cela t'arrivait ? » ou « Oserais-tu également dire ces choses si la personne concernée se trouvait en face de toi ? ».
    • Exigez des harceleurs qu'ils cessent immédiatement d'agir de la sorte.
    • Informez les parents si vous pensez qu'ils ne sont pas au courant.
    • Même si cette solution semble parfois pertinente ou évidente, il ne sert à rien de diaboliser ou de proscrire l'accès aux médias. En dépit de l'un ou l'autre dérapage, Internet reste un outil formidable qui enrichit l'univers des enfants et des adolescents. e-mail, chat, GSM ou MSN sont devenus des instruments importants pour développer et entretenir des relations sociales. Ne plus pouvoir les utiliser équivaut, pour les enfants et les adolescents, à un isolement total - ce qui est plus ou moins considéré comme la pire chose à cet âge. Arrêter de chatter, d'utiliser la Webcam ou d'envoyer des e-mails est donc absolument hors de question pour eux. Par ailleurs, le harcèlement n'est pas un phénomène nouveau, il suit seulement l'évolution des possibilités dont disposent les enfants et les jeunes d'aujourd'hui, ce qui permet au cyber-harcèlement de prendre forme. Mais si nous intégrons ce problème dans une politique plus vaste de lutte contre le harcèlement à l'école et si parallèlement nous éduquons les enfants et les adolescents à utiliser Internet de manière sûre et adéquate, nous irons certainement bien plus loin...
  • a. Au niveau de l'école

    1. Intégrez la thématique du cyber-harcèlement dans la politique globale de gestion du harcèlement à l'école.
    2. Développez la dimension « bien-être ». Les enfants qui se sentent bien dans leur peau sont moins enclins à harceler les autres.
    3. Sensibilisez les enseignants au phénomène du cyber-harcèlement. Nombre d'entre eux pensent qu'ils ne peuvent rien y faire puisqu'il se déroule en dehors des heures de cours.
    4. Sensibilisez aussi les parents au problème. Organisez une formation consacrée au cyber-harcèlement et demandez-leur de signaler rapidement tout problème éventuel. Insistez également sur le fait qu'ils restent responsables des agissements de leur enfant sur le Web et invitez-les à bien le suivre.
    5. Faites savoir aux parents et aux élèves que le cyber-harcèlement n'est pas toléré à l'école et encouragez-les à signaler tout incident.
    6. Élaborez, avec la collaboration de toute l'équipe pédagogique, une approche relative aux objectifs des technologies de l'information et de la communication.
    7. Veillez à ce que le réseau informatique de l'école soit sécurisé au mieux. Ne laissez pas les élèves sans surveillance dans le local informatique.
    8. Établissez des règles relatives à l'usage du GSM et de l'ordinateur pendant les heures de cours.
    9. Vérifiez soigneusement les photos que vous mettez sur le site Web de l'école. En principe, les parents doivent donner leur accord explicite s'il s'agit d'une photo où leur enfant est clairement reconnaissable.

    b. Au niveau de la classe

    1. Créez une ambiance positive au sein de la classe afin que les élèves et les parents puissent signaler les problèmes dans un climat de confiance.
    2. Intéressez-vous à ce que vos élèves font sur l'ordinateur. Abordez la discussion relative à Internet de façon positive, vous apprendrez certainement beaucoup de choses de vos élèves. 
    3. Discutez avec vos élèves de ce qui est permis ou non sur Internet et avec le GSM. À partir de cette discussion, élaborez avec votre classe une charte de conventions comme la Netiquette.
    4. Apprenez aux élèves qu'ils sont responsables de leurs actes. Proposez-leur une réflexion sur les conséquences potentielles de leur attitude. Comment réagiraient-ils dans différentes situations ? Aidez-les également à comprendre les répercussions du harcèlement pour les victimes.
    5. Expliquez-leur les comportements punissables d'un point de vue légal. Envoyer des e-mails ou des SMS haineux, se faire passer pour quelqu'un d'autre, envoyer la photo de quelqu'un sans son autorisation, pirater des ordinateurs, tenir des propos racistes, diffuser des mots de passe, etc. Tous ces actes sont interdits par la loi et peuvent donc avoir des conséquences pour l'auteur ou ses parents.

     

  • Faire entrer le système éducatif dans l'ère du numérique ou faire entrer le numérique dans le système éducatif ?

     

    Internet à l'école par yapaka

    La question de l’éducation des jeunes aux médias en réseaux ne se pose plus mais s’impose comme une évidence à l’école et dans le travail associatif. Complexes, les enjeux de la sécurité en ligne doivent être compris par les jeunes afin d’évoluer dans la société numérique avec discernement. Dès lors, il est indispensable de renforcer leurs compétences et aptitudes sociales, critiques et communicationnelles.  L’usage sûr, responsable et intelligent d’Internet devra s’inscrire dans le processus d’apprentissage, dans les programmes scolaires et/ou dans un projet éducatif qui mettra le formidable potentiel des technologies en ligne en évidence.

    Le développement de l’éducation des jeunes avec, par et à Internet dans un établissement nécessite la mise en place

    • d’un cadre réglementaire,
    • d’un accompagnement pédagogique,
    • d’une implication et d’une adhésion de la part de toute l’équipe éducative,
    • d’un projet pédagogique interdisciplinaire,
    • de formations des élèves mais aussi des professionnels.

    Parallèlement, tous les acteurs concernés (élèves, enseignants, éducateurs) devront connaître les modalités d’utilisation des plateformes numériques mises à disposition par l’établissement au travers, par exemple, d’une charte, d’un règlement d’ordre intérieur, d’un guide d’utilisateurs proposé par la direction…

    Dans ce contexte, les écoles ou les associations ayant un rôle dans l’éducation aux médias en réseaux devront se poser quelques questions afin d’intégrer le bon usage d’Internet dans leur fonctionnement. Par exemple :

    • Quelle est la place d’Internet dans notre institution ?
    • Le règlement d’ordre intérieur (ROI) reconnait-il et intègre-t-il Internet ?
    • L’usage d’Internet est-il réglementé ? Les élèves ont-ils leur mot à dire dans l’élaboration de ce cadre ?
    • Internet fait-il partie intégrante des démarches cognitives de l’établissement ?
    • Quels sont, pour l’école, les enjeux de l’éducation aux médias en réseaux ?
    • Quelles sont les compétences et les valeurs à transmettre aux élèves en termes d’éducation aux médias en réseaux ?
    • Quels sont les opportunités qu’offre Internet en situation pédagogique ?
    • Quels sont les dispositions à prendre pour sécuriser l’usage d’Internet au sein des établissements ?
    • Le bon usage d’Internet est-il abordé dans un esprit constructif et positif dans l’établissement ?
    • Les mesures disciplinaires prévues en cas de dérapages sont-elles sensées, adaptées, constructives voire même réparatrices ?

    Afin d'accompagner les professionnels travaillant avec des jeunes sur le bon usage d’Internet, cette rubrique centralise des ressources destinées à favoriser l'usage responsable des médias sociaux et à les intégrer dans une vision stratégique d’établissement.

    Le respect de soi et des autres devra aussi occuper une place centrale dans cette réflexion.

    outils:

    Via le dossier pédagogique "Réfléchis avant de publier", vous trouverez des idées pour éveiller l'esprit critique de vos élèves
    Découvrez le programme de formation 'Clicksafe' pour professionnels de Child Focus en matière de sécurité en ligne des enfants et des adolescents

     

  • Formation ‘Clicksafe’ pour professionnels

    Au cas par cas, Child Focus identifie avec l’organisme demandeur la meilleure formule à mettre en place pour répondre aux attentes en terme de contenu, de groupe cible, de planning et de partenaire de formation. Une fois le programme déterminé, ces formations, d’environ 3 heures, peuvent être dispensées par des collaborateurs de Child Focus ou par des partenaires experts en éducation aux médias avec lesquels Child Focus collabore depuis longtemps. Au cours de cette séance, les sujets tels que la recherche d’information, les réseaux sociaux, l’identité numérique, la communication, l’usage du smartphone, la vie privée,… sont traités. La réflexion sur la mise en place d’une politique scolaire envers les médias en ligne est également abordée. Une véritable boite à outil pédagogique est présentée aux participants. Ces formations ont un cout de 160 euro (hors frais de déplacements).

    Pour toutes questions ou renseignement suplémentaires : 02 475 44 11

    Vous pouvez réserver une séance d’information pour professionnels via le lien suivant :

    Stratégie de Child Focus

    Les enfants et les adolescents sont les bénéficiaires du travail de prévention de Child Focus mais ils n’en sont pas le groupe cible direct. Child Focus veut sensibiliser les éducateurs clés de notre société - parents, enseignants, travailleurs sociaux, psychologues, etc. - afin de les impliquer dans l’éducation aux médias en ligne des jeunes.  La formation des enfants sans sensibilisation des éducateurs et des parents peut faire croître la fracture numérique entre ces deux publics.  C’est pourquoi Child Focus se concentre sur les formations des formateurs et des éducateurs, donc parents et professionnels.

  • La sexualité en ligne, c’est-à-dire la recherche d’informations, de photos ou de récits d’expériences vécues par d’autres en la matière, est tout à fait normale chez les jeunes, dont l’imaginaire sexuel est en plein développement.
    Une série de risques sont toutefois liés au sexe sur Internet. Les jeunes doivent être informés de ces risques, de façon à pouvoir les gérer en connaissance de cause. Vous trouverez dans cette section des conseils pratiques qui vous aideront à aborder au mieux l’éducation aux médias sous l’angle de la sexualité en ligne. 

    Nous proposons ici une série d’astuces utiles pour entamer un dialogue avec les jeunes sur la sexualité et internet.

    Comment aborder le sujet ?

    • Il n’est pas nécessaire d’instaurer un cadre sérieux et solennel pour discuter avec les . Vous pouvez très bien partir d’un événement, d’une émission télévisée, d’un article dans le journal, etc.
    • Optez pour une approche interactive. Évitez les « monologues », encouragez la dynamique de groupe et la participation de chaque jeune.
    • Vous pouvez utiliser des outils éducatifs comme le dossier « Connected »
    • Vous trouverez d’autres dossiers pédagogiques via le lien suivant 
    • Intégrez l’éducation à la sexualité en ligne dans le programme pédagogique.
    • Prenez toutes les questions ou remarques des jeunes au sérieux. S’ils ne veulent pas discuter en détail de certaines choses, respectez leur choix.
    • N’abordez pas seulement les problèmes et risques potentiels, mais parlez aussi des forums, sites, blogs… intéressants.
    • En tant qu’enseignant, membre de la direction ou éducateur, renseignez-vous également afin de trouver des sites web de qualité où les jeunes peuvent trouver des informations sur la sexualité.
    • Ne vous découragez pas si les jeunes semblent « absents » - discuter ouvertement de ce sujet n’est pas évident pour tous.
    • Instaurez une relation de confiance : les jeunes se tourneront spontanément vers vous s’ils ont besoin d’informations et vous considéreront comme une personne de confiance.

    Comment parler de la sexualité en ligne ?

    Amenez les jeunes à devenir des internautes critiques

    • Faites-leur prendre conscience qu’il y a beaucoup d’informations inexactes sur le web. À propos du sexe aussi.
    • Cherchez vous-même des sites de qualité qui traitent de la sexualité.
    • Expliquez-leur clairement que les images pornographiques sont des fantasmes et qu’elles tournent exclusivement autour du désir et de la jouissance. Soulignez que le sexe est aussi une expression de l’amour que se portent deux personnes, dans une relation d’égal à égal.
    • Faites-leur comprendre que les médias véhiculent souvent des clichés sur les hommes et les femmes. Les femmes par exemple sont souvent représentées comme soumises et inférieures, mais la réalité est tout autre.
    • Soulignez que certaines choses (le porno par ex.) peuvent choquer ou être mal interprétées. Il ne faut donc pas les relayer sans réfléchir.
    • Insistez sur le fait que chacun a ses propres limites en matière de sexualité. On constate par exemple que les garçons et les filles vivent très différemment les expériences à caractère sexuel sur Internet.

    Apprenez aux élèves à fixer, identifier et respecter les limites

    • Précisez clairement que rien ne les oblige à faire quelque chose s’ils n’en ont pas envie. Pas même si les autres trouveraient « cool » qu’ils le fassent ou réagiraient mal à un refus de leur part.
    • Apprenez-leur à dire non et à interrompre tout contact si quelqu’un les « approche » d’une façon qui leur déplaît.
    • Encouragez-les à parler des événements qui les affectent avec quelqu’un en qui ils ont confiance
    • Faites-leur comprendre que chacun a ses propres limites en matière de sexualité. On constate par exemple que les garçons et les filles vivent très différemment les expériences à caractère sexuel sur Internet.
    • Soulignez que certaines choses (le porno par ex.) peuvent choquer ou être mal interprétées. Il ne faut donc pas les relayer sans réfléchir.
    • Faites-leur prendre conscience du fait que rien n’est anonyme sur Internet. Si quelqu’un refuse de faire quelque chose, il faut respecter son choix ; toute forme de contrainte ou de chantage doit être exclue.
    • Précisez qu’il n’est pas permis de diffuser des photos d’une personne sans son autorisation. À plus forte raison s’il s’agit de photos dénudées : leur diffusion est non seulement préjudiciable, mais aussi punissable.

    Fixez des règles claires avec les élèves concernant l’utilisation d’Internet

    • Mettez-les en garde contre les risques d’une rencontre réelle. S’ils acceptent quand même une rencontre, recommandez-leur d’emmener un(e) ami(e) et de choisir un lieu public très fréquenté.
    • Apprenez-leur à fermer les pages indésirables.
    • Expliquez-leur qu’ils doivent parler à quelqu’un s’ils ont vu ou vécu quelque chose qui les met mal à l’aise.
    • Accordez-vous sur le fait qu’ils ne doivent pas publier de photos ou de vidéos qu’ils pourraient regretter par la suite ou qui sont susceptibles d’être interprétées comme des invitations sexuelles.
    • Expliquez-leur pourquoi ils ne peuvent jamais donner leur numéro de téléphone et leur adresse à des inconnus.

    Outils

    Dossier pédagogique « Connected » relatif à la sexualité et à Internet.
  • Qu’est-ce que le sexting?

    Les jeunes utilisent les médias sociaux et d’autres moyens ICT pour se livrer à diverses expérimentations sur le plan sexuel : ils s’envoient des messages ou des photos à caractère sexuel, prennent des poses aguichantes et flirtent devant la webcam. Cette expression de leur sexualité n’est pas problématique en soi, mais comporte certains risques.

    Pourquoi les jeunes agissent-ils de la sorte ?

    Les enseignants et éducateurs éprouvent souvent des difficultés à comprendre les raisons qui amènent les adolescents à envoyer des photos sexy d’eux-mêmes. Ces raisons peuvent être multiples. Le sexting est généralement lié à une découverte « normale » de la sexualité chez les jeunes, dans le cadre d’une relation amoureuse. Certains jeunes envoient aussi leurs photos à des personnes qu’ils ne connaissent absolument pas, parce qu’ils jugent la chose moins risquée. Ils veulent ainsi être l’objet d’une certaine forme d’intérêt sexuel. Parfois, le sexting est aussi considéré comme une sorte de blague ou de défi entre amis.

     

    Quand le sexting devient-il problématique ?

    Dans nombre de cas, le sexting n’est absolument pas problématique. Les photos ne quittent pas le cadre intime dans lequel elles ont été envoyées et les jeunes ont suffisamment de respect l’un pour l’autre pour ne pas les diffuser en dehors.

    Parfois cependant, cette confiance est trahie et les photos sont transmises à d’autres personnes, voire publiées sur Internet.

    La gravité de la situation dépend de plusieurs facteurs :

    • La nature des photos : s’agit-il de photos en sous-vêtements ou sexuellement explicites ? Voit-on seulement le corps ou aussi le visage ?
    • L’intention : pourquoi a-t-on fait ces photos ? La « victime » était-elle tout à fait consentante ou y a-t-il eu une certaine contrainte/une mauvaise appréciation ?
    • L’ampleur de la diffusion des photos : s’agissait-il d’un SMS envoyé à une seule personne ou d’une publication sur Facebook ?

    Gestion des dérapages liés au sexting au sein d’une école ou d’une organisation de jeunesse

    Dans le cadre de vos fonctions d’enseignant, comment allez-vous gérer la situation ? Que faire si ce dérapage survient au sein de l’école ? Quelle est la meilleure façon d’aborder le sujet avec les élèves ?

    Face à la multiplication des abus liés au sexting, une politique prévoyant une gestion spécifique et ciblée au sein des écoles a été mise sur pied. Cliquez ici pour consulter le Raamwerk ‘Seksualiteit en beleid’.

    Quelques principes essentiels à retenir :

    • Rôle informatif : il importe que la direction et les enseignants connaissent l’existence du sexting et sachent en quoi il consiste. Dans le cadre de l’éducation aux médias, on peut alors attirer l’attention des élèves, mais aussi des parents, sur le sujet
    • Intégrez l’éducation aux médias axée sur le sexting dans les cours existants : ICT, éducation sexuelle, projets libres, etc.
    • Ne condamnez pas : l’envie d’expérimenter et de tester les limites sont indissociables de l’adolescence
    • Sensibilisez : amenez les élèves à prendre conscience des risques, à savoir que si des photos sexuellement explicites sont largement diffusées, il sera extrêmement difficile de les récupérer pour les supprimer
    • Réfléchir à l’impact psychologique qu’entraîne la diffusion d’un sexting
    • Insistez sur la responsabilité de chaque élève. Une situation dépasse les bornes ? Veillez à ce que les autres élèves puissent signaler les faits à une personne de confiance au sein de l’école.

    Outils:

    - Dossier pédagogique "Think before you post"

     

  • Les adolescents se caractérisent entre autres par leur envie de découvrir la sexualité. Et leur quête se déroule souvent en ligne.

    A la puberté, certains jeunes vont en effet chercher des contenus pornographiques sur Internet. Leur corps est alors le lieu d’une activité hormonale très intense et leur interdire de regarder du porno n’a guère de sens.

    Il peut cependant être utile d’aborder la question pendant un cours d’éducation sexuelle.

    Vous pouvez par exemple pointer le simplisme de la majorité des sites pornos : la plupart s’intéressent exclusivement à « l’acte », en faisant abstraction de tout ce qui l’accompagne. Vous pouvez aussi souligner le caractère peu réaliste des situations, qui donnent à croire que toutes les femmes sont toujours disponibles.

    Faites prendre conscience aux élèves que le sexe sur Internet, comme dans les films d’ailleurs, n’a souvent rien à voir avec la vie réelle et faites-leur découvrir des sites qui proposent des informations de qualité sur la sexualité.

    Outils:

  •  

    Les enfants et les jeunes utilisent énormément Internet. Internet leur offre d’ailleurs de nombreuses possibilités, tant pour nouer des contacts que faire l’expérience des relations amoureuses et de la sexualité.

    Les adolescents surtout adoptent un comportement très sexuel en ligne : ils flirtent, s’envoient des messages à caractère sexuel ou des photos sexy, visitent des sites pornos...Cela n’a rien d’anormal ou d’inquiétant: l’adolescence correspond au pic du développement sexuel, qui s’accompagne inévitablement d’une certaine curiosité et de diverses expériences.

    Cette curiosité et ces expériences ne sont absolument pas négatives, bien au contraire. C’est ainsi que les jeunes découvrent ce qui est socialement acceptable ou pas, ce qu’ils veulent et ne veulent pas, où sont leurs limites et celles des autres... Internet présente d’immenses avantages à cet égard car il leur offre un terrain d’apprentissage en matière de relations amoureuses et de sentiments.

    Le sexe sur Internet comporte toutefois une série de risques dont les jeunes doivent être informés pour pouvoir les gérer en connaissance de cause. Vous trouverez dès lors dans cette section des conseils pour discuter de cette thématique avec vos élèves. 

  • Qu’est-ce que le grooming ?  

    Le grooming désigne la stratégie de sollicitation d’un mineur par un adulte, qui s’efforce d’affaiblir la résistance et les inhibitions du jeune à des fins sexuelles. Après avoir gagné sa confiance, le groomer demande au jeune d’envoyer des photos de lui (partiellement) nu et s’en sert ensuite pour tenter de le manipuler et de l’abuser sexuellement. L’abus sexuel peut aussi bien se dérouler en ligne (via une webcam, une session de chat, un mail…) que hors ligne (lors d’une rencontre réelle).

    Le grooming est-il passible de poursuites ? 

    Depuis peu, le grooming est désigné comme un fait passible de poursuites dans le Code pénal, même s’il se produit uniquement en ligne. D’autres faits qui accompagnent souvent le grooming, tels que le harcèlement, l’attentat à la pudeur et l’outrage aux bonnes mœurs, sont également repris dans une disposition du Code pénal et sont dès lors condamnables. Le fait de (faire) réaliser des images à caractère sexuel de mineurs relève de la législation applicable en matière de pornographie enfantine.

    Que faire si un enfant est victime de grooming ?

    La victime de grooming ou un de ses proches peut déposer plainte auprès de la police locale. Pour que la police puisse enquêter, il est important de fournir des preuves matérielles : échanges d’e-mails, sessions de chat avec mention de la date et de l’heure, SMS, photos…

    Il ne faut certainement pas sous-estimer les conséquences psychologiques du grooming. Outre la souffrance liée à l’abus physique, la confiance et l’assurance du jeune sont souvent fortement ébranlées. Une aide psychologique peut donc s’avérer nécessaire.

    N’hésitez pas à contacter Child Focus si vous avez des questions sur le grooming ou si vous y êtes confronté. Nous sommes là pour vous aider !

    Les jeunes et les rencontres en ligne

    Les adolescents qui connaissent leurs premiers émois amoureux aiment souvent se livrer à de nouvelles expériences, en ligne comme dans la vie réelle. Il s’agit là d’une attitude tout à fait normale!
    Les réseaux sociaux ou les applications de rencontres en ligne (Tinder par ex.) leur permettent d’entrer en contact avec un nouvel amour potentiel. Ces échanges en ligne excitants font partie du processus d’expérimentation propre aux enfants.

    Convenir d’un rendez-vous avec un parfait inconnu n’est bien sûr pas une bonne idée, mais prenez la peine de parcourir les conseils ci-dessous. Ils peuvent vous aider à éclairer les jeunes, de façon positive, sur les précautions à prendre en matière de rencontres en ligne. 

    Prévention et éducation aux médias à l’école ou lors d’activités pour les jeunes

    Les enseignants et les travailleurs sociaux peuvent faire un travail de prévention en discutant avec les enfants de la façon dont ils doivent idéalement se comporter et se présenter en ligne. S’ils mettent ainsi l’accent sur l’éducation aux médias et le dialogue, les risques de grooming en ligne ou de mauvaises expériences sont beaucoup plus limités.

    • Discutez du « grooming » avec les jeunes. Expliquez-leur de quoi il s’agit et attirez leur attention sur le caractère manipulateur du groomer et de ses agissements.
    • Mettez-les en garde contre les risques d’une rencontre réelle. S’ils veulent quand même accepter une rencontre, recommandez-leur d’emmener un(e) ami(e) et de choisir un lieu public très fréquenté.
    • Apprenez-leur à dire « non » et à stopper tout contact lorsque quelqu’un les « aborde » d’une façon qui leur déplaît.
    • Expliquez-leur qu’ils doivent parler à quelqu’un (vous, par exemple) s’ils voient ou vivent une situation qui les met mal à l’aise.
    • Accordez-vous sur le fait qu’ils ne doivent pas publier de photos ou de vidéos qu’ils pourraient regretter par la suite ou qui sont susceptibles d’être interprétées comme des invites sexuelles. Déconseillez-leur également de choisir un surnom ou une adresse e-mail suggestifs.
    • Expliquez-leur pourquoi ils ne peuvent jamais donner leur numéro de téléphone et leur adresse à des inconnu

    Outils:

    Faites le test du super chatteur avec vos élèves
    Plein d'infos et de leçon dans le dossier pédagogique "Connected" disponible dans le Media Center
    Vous pouvez utiliser les vidéos de Charlie pour entamer le dialogue à ce sujet disponibles dans le Media Center
  • La publication de photos en ligne toujours plus populaire

    Les jeunes adorent diffuser des photos en ligne (des photos de leurs vacances, avec leurs amis, etc.). C’est pour eux un moyen simple de tenir leurs amis, leurs connaissances, leur famille… au courant des derniers événements. Et comme une image est souvent plus éloquente que des mots, ils préfèrent généralement publier une photo qu’écrire un texte.

    Au-delà de l’aspect informatif, ces photos contribuent également à renforcer leur image sur le Net.

    Par ailleurs, grâce au large choix d’applications, de réseaux sociaux et d’autres perfectionnements technologiques, il est de plus en plus facile de prendre des photos, mais aussi de les partager, « liker », taguer, etc., ce qui contribue énormément à la popularité grandissante du phénomène.

    Les jeunes risquent bien entendu de ne pas être suffisamment conscients des conséquences potentielles. De même, ils ne réfléchissent pas toujours au respect du droit à l’image.

    Photos et sexting

    Le sexting consiste à envoyer ou diffuser en ligne des photos ou des messages à caractère sexuel. Il peut paraître innocent de prime abord, mais comporte des risques non négligeables. Les jeunes ont généralement recours au sexting parce qu’ils veulent tenter de nouvelles expériences avec leur petit(e) ami(e), tester leurs limites, voire juste « rigoler » ou relever un défi. Nombre de sexting ne posent aucun problème parce qu’ils ont été envoyés dans le cadre d’une relation de confiance et que les jeunes ont suffisamment de respect l’un pour l’autre pour ne pas diffuser les photos. Mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas.

    Les conseils suivants peuvent dès lors être utiles pour les enseignants et les éducateurs.

    • Rassurez les jeunes concernés, ne les jugez pas trop sévèrement. Vous devez également informer les parents : ne le faites pas de façon brutale, mais abordez la question de manière progressive, en concertation avec la victime.
    • Veillez à informer la direction/l’entraîneur/le responsable
    • Essayez d’avoir une idée précise de la situation (quelles sont les photos qui ont été diffusées
    • , quand et à qui ?)
    • Discutez avec le jeune qui a diffusé les photos sans poser de jugement sévère. Exigez 
    • la suppression des photos et impliquez les parents dans le suivi de l’affaire. Prêtez également attention au bien-être émotionnel du jeune et demandez de l’aide au besoin.
    •  
    • La personne qui a diffusé les photos est aussi celle qui peut les supprimer le plus rapidement. Si ce n’est pas possible, signalez le fait sur le site concerné. Child Focus peut également vous aider.

    Vous trouverez ici des informations plus détaillées sur le sexting.

    Selfie

    Un selfie est un autoportrait, pris le plus souvent avec un smartphone. Le phénomène est assez récent et très populaire chez les enfants et les jeunes, qui utilisent les réseaux sociaux et des applications comme Snapchat, WhatsApp, Viber, Facebook et Instagram pour diffuser leurs photos en ligne.

    Un selfie est une façon de se positionner et de construire son identité numérique. Il n’y a rien de mal à cela. Les jeunes ne font cependant pas toujours assez attention au fait qu’un grand nombre de gens peuvent voir ces photos et qu’elles peuvent circuler sur Internet sans qu’ils aient le moindre contrôle à cet égard. La façon dont ils se présentent et diffusent leurs photos peut donc avoir de réelles conséquences. À plus forte raison s’il s’agit de selfies osés.

    Outils:

    Jeu éducatif Master F.I.N.D. sur la vie privée en ligne. Plus d'infos via le Madie Canter de Child Focus
  • Autoriser ou non l’utilisation du smartphone en classe : voilà un sujet délicat !

    Un rapide sondage dans tout établissement scolaire permet de constater qu’une grande partie des jeunes possède un smartphone, et qu’il est souvent sur eux. On peut par ailleurs s’attendre à ce que la baisse des prix et les forfaits familiaux poussent de plus en plus de parents à fournir un téléphone intelligent avec Internet à leurs enfants. Son expansion engendre une véritable révolution dans les rapports entre professeurs et élèves, tout comme entre parents et enseignants. L’immédiateté est au cœur de ce changement. Cette instantanéité des échanges numériques permet de vérifier des informations en un clic, de prévenir des parents en un message, de prendre des photos en quelques secondes…

    Aidons les élèves à percevoir leurs outils mobiles comme des portails d’apprentissage 

    Aujourd’hui largement interdit dans les classes car sources de perturbations, les smartphones sont timidement tolérés en dehors des cours. Beaucoup d’écoles bannissent les smartphones en classe car son utilisation dérange les cours, parce qu’ils distraient les élèves, parce qu’ils peuvent être utilisés pour tricher et qu’ils n’apportent aucune valeur éducative. En effet, l’utilisation de ces mini-ordinateurs pose de nombreux problèmes bien sûr, mais offre aussi de multiples opportunités, comme le fait de réunir des expériences d’apprentissage dans et en dehors de la classe. Alors, pourquoi ne pas appréhender la question sous un regard totalement innovant et considérer en profondeur le potentiel que représenterait l’usage des smartphones en classe. Appuyé par une bonne stratégie d’intégration, il peut s’avérer un outil d’apprentissage et d’organisation étonnant… comme par exemple,

    • Critiquer et comparer facilement l’information
    • Utiliser des applications qui envoient des notifications directement aux élèves ;
    • Utiliser des codes QR en classe que les élèves peuvent lire ;
    • Faire une vidéo et l’envoyer directement sur un compte YouTube créé par la classe ;
    • Permettre aux élèves de réaliser un portfolio numérique en temps réel ;
    • Tirer profit d’un appareil qui est de toute façon déjà dans la poche de la grande majorité des élèves.

    La technologie amplifiera tout ce qui fonctionne dans une classe, elle fera de même avec ce qui ne fonctionne pas. Le positif comme le négatif ! C’est pourquoi il est si important de bien réfléchir à la stratégie d’interdiction ou d’intégration technologique en classe.

    Une fois établie, cette vision stratégique devra d’abord être clairement communiquée et expliquée à l’ensemble de l’équipe pédagogique pour ensuite être appliquée avec cohérence par tous les membres du personnel. Une implémentation harmonieuse de cette décision garantira son succès. Par exemple, si l’interdiction des smartphones en classe se fait par la récolte des GSM de chaque élève avant le cours dans un casier ou sur la table de la classe, cette mesure devra se dérouler de la même manière pour tous les cours de l’établissement. Idem pour les mesures disciplinaires en cas de non-respect du règlement. Elles devront être appliquées unilatéralement.

    Cette stratégie devra comprendre un volet dédié à la sécurité en ligne et au bon usage du GSM à l’école afin de cadrer les dérapages.

    Les réseaux sociaux et le GSM… ça change quoi ?

    Ça va plus vite. Les GSM et les tablettes augmentent l’immédiateté dans l’usage des réseaux sociaux : une photo ou une vidéo sera tout de suite partagée sur Facebook et commentée par un ami. Cette instantanéité renforce la spontanéité, facilite la communication ou agrémente la joie d’un moment mais elle peut aussi diminuer la prise de recul et la réflexion souvent bien nécessaire avant de publier du contenu en ligne. Alors, même si la rapidité séduit, amenons les jeunes à toujours  réfléchir avant de publier car une fois postée, la photo vivra encore longtemps sur Internet.

    Le respect de soi et des autres devra aussi occuper une place centrale dans cette réflexion.

    Outils:

    Découvrez le programme de formation « Clicksafe » pour professionnels de Child Focus en matière de sécurité en ligne des enfants et des adolescents.
    L’outil  "Smartcards" disponible dans la section adolescents aidera les enseignants à amener le sujet d’Internet mobile en classe.
  • Faites de vos élèves des internautes critiques

    Insitez que le fait que les discussions sur Skype, les photos et les images webcam peuvent être enregistrées et diffusées. Et qu'il est alors très difficile de les retirer d'Internet.

    Faites-leur comprendre que tout le monde sur Internet n'est pas forcément celui qu'il prétend être. Internet est aussi utilisé par des adultes motivés par des intentions sexuelles.

    Aidez-les à distinguer et à savoir en qui ils peuvent avoir confiance ou non. Un chatteur suspect est par exemple quelqu'un qui essaye de deviner le mot de passe ou veut conserver secrète leur amitié virtuelle.

    Sensibilisez-les au fait que le Net contient de nombreuses contrevérités. Y compris sur le sexe.

    Expliquez-leur que les images pornographiques explicites ne sont que purs fantasmes, et qu'il ne s'agit là que de jouissance et de désir. Expliquez-leur que la sexualité peut aussi être une expression d'amour, entre deux partenaires qui se valent.

    Faites-leur comprendre que les médias diffusent souvent une image partiale des hommes et des femmes. Que la femme y est souvent dépeinte comme une créature soumise à l'homme, ce qui, en réalité, n'est pas le cas.

    Vous trouverez des idées pour éveiller l'esprit critique sur internet de vos élèves ici.

    Apprenez à vos élèves à fixer des limites, à les identifier et à les respecter

    Faites-leur savoir que s'ils ne veulent pas quelque chose, ils ne sont pas obligés de le faire. Même quand d'autres trouveraient ça 'cool' ou 'sexy', ou réagiraient négativement à un refus.

    Apprenez-leur à dire 'non' et à se déconnecter quand ils se font 'aborder' d'une manière qui leur déplaît.

    Encouragez-les à confier à une personne de confiance les événements qui les mettent mal à l'aise.

    Faites-leur comprendre que les limites sexuelles varient d'une personne à l'autre. Notamment la manière dont filles et garçons vivent les expériences à caractère sexuel sur le Net est fort différente.

    Enseignez-leur que certaines choses (comme la pornographie) peuvent heurter la sensibilité de certains ou peuvent être mal interprétées. Il ne faut pas les diffuser sans réfléchir.

    Faites-leur prendre conscience que sur Internet, rien n'est anonyme. Quand quelqu'un refuse quelque chose, il faut respecter ce refus; le recours à la force ou au chantage est à proscrire.

    Dites-leur qu'il est interdit de transférer des images de quelqu'un sans l'accord de cette personne. D'autant plus s'il s'agit de photos de nus: en plus d'être blessant, c'est punissable.

    Plus d'info sur le respect de la vie privée.

    Etablissez avec vos élèves des accords clairs concernant l'usage d'Internet

    Informez-les des risques d'une rencontre personnelle. S'ils donnent ou acceptent un rendez-vous, conseillez d'emmener un(e) ami(e) et de choisir un lieu public très fréquenté.

    Apprenez-leur à quitter les pages indésirables.

    Dites-leur que, s'ils sont victimes ou témoins de quelque chose qui les met mal à l'aise, ils doivent en parler.

    Convenez avec eux qu'ils ne placent pas sur Internet des photos ou vidéos susceptibles de les embarrasser par la suite, ou qui pourraient être assimilées à des avances sexuelles.

    Expliquez-leur pourquoi ils ne peuvent jamais transmettre leurs adresses et numéros de téléphone à des inconnus.

    Comment réagir en tant que professionnel si un jeune a vu un contenu inapproprié (image violente, pornographie,…)

    Les enfants peuvent être confrontés à des contenus préjudiciables, ce malgré l’installation d’outils techniques. Cela peut aller de l'information écrite (sites racistes ou sectaires) à des images toxiques (pornographie, violence, etc.). Il arrive que les enfants recherchent volontairement ce genre de sites, mais ils peuvent aussi y aboutir par hasard. Dans ce cas, discutez avec eux de ce qu’ils ont vu de manière ouverte en insistant sur les valeurs telles que le respect d’autrui. Cela permettra à l’enfant de vous poser librement toutes ses questions relatives à une situation. Encouragez-les à s’adresser à un adulte de confiance s’ils ont vu un contenu choquant. Vous pouvez également signaler le contenu vu sur la plateforme.

    Comment s’y prendre?

    La communication positive et l’éducation restent clés. Aucun outil technique ne remplacera le dialogue et la confiance mutuelle. Parlez, sans ironie, de leurs activités en ligne de manière positive et encouragez-les à venir à s’adresser à un adulte de confiance s’ils rencontrent quelque chose qui les dérangent.

    Outils:

    Jouez avec vos élèves au jeu "Le Juste Click" commandable via le Media Center de Child Focus
    des tas d'autres outils sont disponibnles sur le Media Center de Child Focus
  • Les enfants maîtrisent relativement bien les dernières technologies. Et s’ils ne savent pas, ils n’ont pas peur de cliquer partout pour comprendre ! Vous pouvez dès lors les encourager à explorer de nouvelles pistes et leur apprendre à utiliser Internet de manière créative. Certains jeunes créent par exemple un site, tiennent un blog ou réalisent des montages photos. D’autres excellent dans la création de musique numérique ou de vidéos qu’ils publient sur YouTube.

    Conseils:

    • Réfléchissez aux risques potentiels d’Internet sur la base de leurs projets, de façon individuelle ou en groupe, en veillant aussi à souligner les avantages offerts par ce canal
    • Montrez votre intérêt et votre implication, afin d’amener tout le groupe à découvrir les aspects positifs des nouveaux médias
    • Faites vous-même des découvertes et continuez à apprendre !

    Soyez créatifs!

    Child Focus soutient toutes les initiatives axées sur les contenus en ligne créatifs et intéressants pour les jeunes. Chaque année, l’équipe E-safety organise en Belgique le ‘Best Online Content Award for Kids’ (interne link http://www.bestcontentaward.eu/home), un concours européen qui met l’accent sur les meilleurs sites destinés aux enfants, ainsi que sur les créations numériques développées par des jeunes.

    • Jetez-y un œil et découvrez une foule d’initiatives de qualité pour les jeunes
    • Vous avez trouvé un chouette site ? N’hésitez pas à partager vos trouvailles avec des parents, des enseignants et des jeunes.
  • Une application étend les fonctionnalités de votre smartphone ou tablette, en multipliant les options disponibles. Vous pouvez par exemple télécharger une appli sport, météo ou info sur votre smartphone.

    Supports d’applis mobiles

    Les applications mobiles sont destinées aux supports suivants :

    • Smartphone
    • Tablette
    • Phablette
    • GSM
    • PDA
    • Console de jeu portable (Nintendo DS par ex.)

    Des applis mobiles gratuites ?

    Certaines applis sont gratuites, mais pas toutes. Et de plus en plus souvent, une même appli est proposée en version gratuite ou payante. Revers de la médaille ? L’appli gratuite impose de recevoir des messages publicitaires, et la version payante est la seule à offrir toutes les fonctionnalités. Les applications sont vendues sur des magasins en ligne comme le fameux Apple App Store ou le Google Play Store.

    Des applis toujours adaptées aux enfants ?

    Bien qu’il existe énormément d’applis formidables et instructives pour les enfants et les jeunes, d’autres ne sont pas adaptées aux (jeunes) enfants sur le plan du contenu. Et lorsque vous les utilisez, beaucoup d’applis gratuites vous demandent aussi de payer un supplément pour bénéficier d’autres fonctions. En surfant, un enfant peut donc arriver sans le vouloir sur une appli payante ou être invité à effectuer un paiement « in-app » (dans l’application même). Si la tablette ou le smartphone n’est pas bien protégé, l’enfant risque alors d’acheter des applis sans s’en rendre compte.

    Child Focus propose ici quelques conseils et liens intéressants pour installer sans risque des applis adaptées aux enfants:

    • Rendez-vous sur un app-store et cherchez des applis amusantes, utiles et éducatives que vous pouvez utiliser pendant les cours ou les activités avec les enfants
    • En tant qu’enseignant ou éducateur, vous devez fixer des règles claires concernant le téléchargement des applications
    • Montrez votre intérêt: demandez à la classe ou au groupe d’enfants/de jeunes quelles applications ils utilisent pour se distraire
    • Si vous téléchargez des applis pour eux, veillez à les sécuriser (voir liens ci-dessous).
    • Enfin, il est important que les enfants apprennent à gérer ces nouveaux médias : accordez donc suffisamment de place à l’expérimentation et à ladécouverte.

    Quelles sont les applis mobiles proposées ?

    L’offre est déjà très étoffée et ne cesse de se développer.
    Le nombre d’applis disponibles est inimaginable: des jeux, des dictionnaires, des systèmes de navigation, etc. Les applis peuvent donc être très utiles. Certaines apportent une réelle valeur ajoutée éducative et sont adaptées aux enfants.

    Outils:

    La thématique de l'internet mobile est abordée dans le jeu 'Le Juste Click', à commander auprès de Child Focus
    L'affiche "Keep cool, Keep safe" pour les adolescents à commander auprès de Child Focus
    Regardez le vodcast sur les GSM avec vos jeunes
    Commander la "Smartcard" avec 8 conseils pour les jeunes pour rester potes avec leur GSM
  • Avoir un bon mot de passe, savoir où signaler du contenu préjudiciable, comment mettre à jour les paramètres de confidentialité et choisir la visibilité de son profil, ou encore, comment bloquer une personne sont autant de moyens qui peuvent  facilement être utilisés par les jeunes pour surfer en toute sécurité. Stimulez les à maîtriser ces techniques en leur expliquant les avantages qui y sont liés.

  • Pourquoi signaler quelque chose sur internet?

    Signaler un contenu illégal ou une personne au comportement indécent, c’est rendre l’internet citoyen. Dans le cadre du cyber-harcèlement, c’est aussi venir en aide à une personne qui en aurait besoin. Encouragez les jeunes à parler de ces situations avec vous et regardez ensemble comment signaler ce contenu.

    Comment faire pour signaler un contenu ou une personne ?

    Tous les services en ligne proposent les options de signalement : que ce soit sur YouTube, Facebook, Ask ou un autre site ; dès lors, expliquez et montrez aux jeunes comment signaler un contenu ou une personne sur les réseaux qu’ils utilisent. Insistez sur l’imortance d’une telle démarche. Signaler revient à aider. Essayez de faire cela ensemble afin qu’ils sachent réitérer l’action seul. Expliquez-leur qu’ils peuvent toujours se référer au bouton ‘aide’ du site en question en cas de besoin, ou contacter la ligne d’aide de Child Focus.

    Sur Youtube:

    Sur Ask.fm:

    Sur Facebook:

    Que se passe-t’il lorsque un jeune signale quelque chose à Facebook ?

    Un fois effectué, le signalement est transmis aux équipes de Facebook qui doivent alors réagir dans les cinq jours. L’utilisateur recevra une notification qui lui indiquera qu’ils sont en train d’analyser le signalement. En fonction de leur politique interne, les équipes de Facebook feront savoir s’ils ont retiré le contenu signalé, ou s’ils ont décidé de le laisser en ligne. Facebook expliquera la raison de son choix.

    Bon à savoir : Child Focus construit de nombreux partenariats avec les grandes compagnies du web, comme Facebook, Google… Ce réseau de contact peut aider à résoudre certains problèmes en ligne ou à accélerer le traitement des signalements.

    Signaler un contenu choquant ou des attitudes déplacées c’est rendre l’Internet meilleur et plus citoyen.

    Outils:

    Regardez nos tutoriels pour savoir comment configurer un profil
    Sensibilisez vos élèves à être critique. Utilisez notre brochure pédagogique 'Réfléchis avant de publier'
  • Pourquoi paramétrer un compte ?

    Aujourd’hui, près de 8 jeunes sur 10 entre 13 et 14 ans ont un profil sur un réseau social. Parmi ces derniers, 1 sur 4 aurait un profil ouvert. C’est-à-dire, un profil qui apparaît dans les résultats des moteurs de recherche et donc facilement consultable. Pas besoin d’être amis avec la personne pour découvrir des renseignements à son sujet, et les utiliser à bon ou mauvais escient !

    Ces paramètres sont là pour protéger leurs vies privées et favoriser un usage sur du Net. En délimitant l’accessibilité de leurs profils, vous encouragez les jeunes à réfléchir sur la notion d’intimité, de pudeur, d’amitié et du contenu que l’on peut diffuser ou pas.

    Comment modifier les paramètres de confidentialité d’un compte ?

    Demandez aux jeunes s’ils savent qui a réellement accès à leur profil ? Leurs amis ? Amis d’amis ? Tout le monde ? Quelles photos sont visibles pour quels amis ? Analysez ensemble les options possibles et les meilleurs configurations possibles. Invitez-les à réfléchir aux conséquences de leurs actes sur les médias sociaux. Si vous n’êtes pas une expert en la matière, profitez des connaissances collectives et demandez aux élèves d’échanger entre eux de bonnes astuces. Ensemble, ils parviendront à un résultat étonnant ! Les jeunes savent où il faut cliquer et vous les encourager à se poser les bonnes questions.

    Parallèlement, Child Focus a créé quelques tutoriels pour aider les utilisateurs à configurer un compte Skype ou Facebook. Ces vidéos expliquent pas à pas comment limiter l’accessibilité d’un profil, comment boquer une personne, comment choisir une bonne adresse e-mail demander ou comment  vérifier des images avec identification.

    Des fiches informatives vous aideront également à configurer les profils qui se trouvent sur d’autres réseaux sociaux, tels qu’Ask.fm, Instagram, twitter,...

    Enfin, rappelez leur de mettre régulièrement ces paramètres à jour, au moins une fois tous les trois mois et n'oubliez pas non plus de lire les conditions d'utilisation des réseaux sociaux... Ca en vaut la peine!

    Outils:

    Regardez les tutoriels sur facebook, Skype et comment créer une adresse e-mail

     

     

  • Que se passe-t-il si on bloque une personne sur Facebook ?

    Lorsqu’un internaute est bloqué sur un réseau social, cela signifie :

    • qu’il ne peut plus contacter la personne qui l’a bloqué,
    • qu’il ne peut plus voir ce qui a été publié par la personne qui l’a bloqué,
    • qu’il ne peut plus l’inviter à un évènement, groupe…,
    • qu’il ne peut pas l’ajouter comme ami.

    Cette option permet au jeune de retirer une personne de sa liste d’amis et donc de choisir qui peut avoir accès à ses informations. Il est essentiel que le profil des jeunes soit configuré sur ‘ami seulement’.  Autrement, tout un chacun peut avoir accès à ses contenus partagés. Cependant, même si l’utilisateur a bloqué une personne, il se peut qu’elle puisse encore voir des commentaires, des réactions ou des évènements publiés par des amis en commun.

    Est-ce possible de bloquer des personnes dans des applications ?

    Cette option de blocage existe aussi pour certaines applications, telles que WhatsApp ou Viber, largement utilisées par les jeunes pour communiquer. Ils peuvent y bloquer une personne pour ne pas recevoir de messages de celle-ci si cette personne ne figurera plus dans leur répertoire.

    Comment faire pour bloquer une personne ?

    Assurez-vous que les jeunes puissent effectuer ces démarches seuls. Vous trouverez ici des exemples et tutoriels montrant comment bloquer une personne sur les différents réseaux.

     

  • A l’heure actuelle, les mots de passe sont indispensables pour surfer:  pour avoir accès aux comptes, pour chatter, pour se connecter aux réseaux sociaux, pour jouer…Le mot de passe est une manière de s’authentifier en  ligne.  Certains jeunes utilisent le même mot de passe partout ou ont tendance à le divulguer à leurs amis. Cela peut mener à des situations de cyber-harcèlement, d’usurpation d’identité ou de piratage de compte…. Ces risques peuvent être limités en adoptant un mot de passe sûr, en le gardant secret et en le changeant régulièrement.

    Comment choisir un bon mot de passe ?

    Un bon mot de passe doit être composé aujourd’hui d’au moins 12 caractères, en ce compris de chiffres et de lettres (tant majuscules que minuscules) ainsi que d’un symbole. Pour que les enfants puissent le retenir facilement, utilisez les moyens mnémotechniques : prenez une phrase. Par exemple : 'J'arrive à 9 heure à lécole.‘, donnera comme mot de passe: Jarriveà9heureàlécole​.. Un mot de passe difficile à deviner augmente la sécurité et l’accès aux informations qui se trouvent sur ce profil.

    Comment les encourager à garder leur mot de passe secret ?

    Expliquez-leur qu’un bon mot de passe c’est comme une brosse à dent : ça ne se prête pas, même à son meilleur ami. C’est comme la clé de la maison : c’est juste pour soi !

    Commandez gratuitement le poster et/ou le flyer avec nos astuces !

     

     

     

     

    Outil : "Sûr ou pas, ton mot de passe ?"

    Afin de bien guider vos élèves, vous pouvez déjà passer en revue les conseils avant de commencer cette activité avec votre classe.

    Faites le test « mot de passe » de manière collective. Vous pouvez le faire en ligne, avec notre exercice de dessin, ou bien hors ligne. Vous pouvez poser les cinq questions à vos élèves oralement. 

    Avant de commencer l’exercice de dessin, vous pouvez parcourir cette activité créative avec les élèves : ici mais aussi tout simplement en classe avec une feuille de papier et des crayons de couleur/feutres. Expliquez aux élèves comment ils peuvent inventer un mot de passe sûr à partir d’un élément visuel. Montrez-leur qu’un dessin peut aussi être une façon de mieux retenir un mot de passe. Avec une « phrase de passe » longue, originale et gardée secrète, l’enfant peut surfer en toute sécurité !

    Vous pouvez ensuite passer en revue ensemble les différents conseils pour choisir un bon mot de passe et décider de les accrocher dans la classe. Ces conseils peuvent s’imprimer ou se commander facilement.

  • C'est quoi la géolocalisation?

    La géolocalisation est un procédé qui permet de faire connaître une position géographique via un appareil mobile – ordinateur portable, smartphone, tablette, GSM, etc. On sait ainsi de quel endroit une personne envoie un e-mail, un tweet ou un SMS, publie une photo...

    Cette possibilité de localiser une activité en ligne à une fonction informative – vous pouvez par ex. publier un message (textuel ou audiovisuel) dans votre restaurant favori. Vos amis et abonnés savent alors où vous vous trouvez et ce que vous pensez de l’endroit.

    Foursquare est une application populaire entièrement basée sur la géolocalisation, mais des médias sociaux comme Facebook et Twitter utilisent également des statuts, check-in ou géomarquages fondés sur ce principe.

    La géolocalisation est donc une technique ingénieuse, qui permet d’échanger encore plus d’informations. Il ne faut toutefois pas oublier qu’elle assure aussi une traçabilité permanente.

    CONSEILS

    • On peut souvent choisir d’utiliser ou non la géolocalisation (cf. Facebook, Instagram, etc.). Apprenez aux enfants à désactiver cette fonction et déterminez avec eux les moments auxquels ils peuvent ou non l’utiliser.
    • La géolocalisation est une technique ingénieuse, qui permet d’échanger encore plus d’informations. Il ne faut toutefois pas oublier qu’elle assure aussi une traçabilité permanente. Aiguisez l’esprit critique des jeunes : tout le monde n’a pas besoin de savoir constamment où ils se trouvent !
    • Faites comprendre aux enfants et aux jeunes qu’il est essentiel de ne jamais utiliser la fonction de géolocalisation en lien avec leur domicile. Partager un check-in/check-out peut en effet attirer des visiteurs indésirables.

     

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